Chaque fois qu’on planifie visiter un nouveau pays, je prends quelque minutes pour observer une carte à la recherche de destinations voisines intéressantes. J’aboutis toujours avec les itinéraires les plus fous, jusqu’à ce que Martin pète ma bulle et me ramène sur Terre en me proposant un itinéraire plus réaliste.
Ça le rend vraiment inquiet quand je regarde une carte…
C’est comme ça qu’on s’est retrouvés en Slovénie pendant une semaine, entre l’Italie et la Croatie. Et c’est comme ça aussi qu’on a abouti dans l’une des villes les plus charmantes que j’aie visitées, Tallinn.
Ça faisait quelques temps déjà que j’avais l’œil sur les pays baltes. J’aime le fait qu’ils ne représentent pas une destination évidente, du moins je ne connais personne qui y soit jamais allé (sauf mes amis finlandais de l’autre côté de la mer qui y vont régulièrement), malgré qu’ils aient tant à offrir. Je n’ai donc pas hésité, une fois notre voyage en Finlande confirmé, à user de persuasion sur monsieur et à le convaincre de faire un détour par cette beauté médiévale. Après tout, Tallinn n’est qu’à deux heures de traversier d’Helsinki.
Après avoir été un petit peu déçue par l’architecture de la capitale finlandaise (juste un tout petit peu, Helsinki reste géniale), gracieuseté des Soviétiques qui ont décidé de détruire tout un tas de bâtiments magnifiques pour construire des immeubles « modernes » plutôt mornes, j’étais au comble de l’émerveillement de me retrouver dans une mignonne petite ville médiévale digne d’un salon de thé.
Les immeubles sont vieux et colorés et les rues pavées m’ont vite rappelé pourquoi je ne voyage jamais avec une valise en Europe. Rester coincée toutes les deux secondes, non merci. Mieux vaut aussi oublier les talons hauts…
Découvrez la ville avec le tour guidé gratuit
Ironiquement, on a choisi de faire le tour gratuit, aka le seul tour guidé intéressant que j’aie jamais fait, à notre dernier jour en ville. On a appris plein de trucs sur l’histoire mouvementée de ce petit pays qui a eu droit à son lot de conquérants, des Danois aux Allemands, en passant par les Suédois et les Soviétiques… avant de finalement obtenir obtenu son indépendance complète en 1991 et de rejoindre l’UE en 2004. Yay!
Je recommande fortement cette visite, surtout si vous réussissez à avoir Liine comme guide; elle était à la fois drôle et passionnée et a partagé plusieurs histoires intéressantes et cocasses, comme la fois où elle a vu le président et sa fille turbulente manger des crêpes dans un petit café étudiant. Y participer à votre premier jour plutôt qu’à votre dernier serait aussi la chose futée à faire, question d’avoir un aperçu de la ville et de ce qu’elle a à offrir, et ainsi planifier votre itinéraire en conséquence.
Notre guide nous a, entre autres, conduits aux deux plateformes panoramiques, d’où on a pu admirer la ville et se mettre copains avec un petit oiseau bien photogénique.
On a aussi croisé plusieurs églises sur notre chemin, dont la Cathédrale Alexander Nevsky, une église orthodoxe bâtie sous le règne de l’Empire russe et stratégiquement placée directement en face du Parlement estonien, question de leur rappeler qui était le « boss ».
Sortez des sentiers battus et faites un tour à Kalamaja
On avait loué un petit studio abordable à quelques minutes des murs de la ville avec Airbnb et on a senti l’envie d’explorer le coin un peu, probablement trop souvent oublié des touristes.
Kalamaja, à l’origine un quartier de pêcheurs et de travailleurs, a depuis vu ses prix monter en flèche grâce à son nouveau statut de coin branché des artistes hispsters. L’architecture n’a rien à voir avec celle de la vieille ville et on y retrouve plutôt de vieilles maisons de bois et des entrepôts à l’allure austère.
On a dégusté des crêpes et des smoothies végétaliens (deux matin de suite) dans un vieux dépôt ferroviaire tsariste transformé en un resto branché avant de se rendre au Telliskivi Creative Hub de l’autre côté de la rue.
Après avoir déambulé parmi les boutiques et les cafés éclectiques, qui doivent être géniaux l’été quand la cour intérieure reprend vie, on a abouti au marché aux puces le plus étrange jamais vu, où vintage veut simplement dire vieux trucs démodés et population du troisième âge. C’était quand même bien intéressant à voir.
Goûtez la bouffe
On dirait que tout ce qu’on fait Martin et moi en voyage (ok, pas juste en voyage), c’est se remplir la panse. On a été agréablement surpris de découvrir à quel point la bouffe est bonne et abordable à Tallinn. On a eu droit à un authentique dîner indien au Maharaja, situé sur la place principale, pour environ 11 euros chacun, on a dégusté des chocolats chauds et des gâteaux décadents chez Les Chocolats de Pierre, un café antique digne d’un salon de grand-maman, et découvert des créations un peu trop exquises courtoisie d’un petit resto végétalien romantique à souhait.
Crédit photo: Visit Estonia
Un pays balte de fait, n’en reste plus que deux.
Et vous, vous êtes-vous déjà rendus dans ce coin du monde? Lequel des trois pays est-ce que vous recommandez?
Quelle découverte que ton site et page Facebook. Nous ne voyageons pas beaucoup , alors tes textes très intéressants et tes photos de voyages sont superbes!!! En plus tes recettes sont très inspirantes !!!!