Ljubljana, vous connaissez?

Moi : « Après l’Italie, on va passer une semaine en Slovénie, j’ai tellement hâte! »

Pratiquement tout le monde : « Tu veux dire en Slovaquie, non? »

Ok, on va remettre les pendules à l’heure. Non, je ne m’en vais pas en Slovaquie, je m’en vais en Slovénie. Ça existe, c’est un pays. Un pays que vous devez mettre sur votre liste. Allez-y, ajoutez-le. À moins que vous ne soyez pas trop du genre paysages spectaculaires allant des plages adriatiques aux immenses sommets montagneux en passant par des collines dignes de la Toscane et des lacs alpins à l’eau turquoise. Dans ce cas-là, vous devriez peut-être juste aller en Slovaquie.

J’imagine qu’on n’a pas tellement entendu parler du pays en tant que tel parce qu’il faisait partie de la Yougoslavie avant d’obtenir son indépendance en 1991. Et les similarités entre les noms des deux pays causent tellement de quid pro quos postaux que des représentants doivent se rencontrer chaque mois pour échanger le courrier mal adressé.

Je ne me rappelle même pas comment j’ai entendu parler de la Slovénie la première fois. Tout ce que je sais, c’est que mon côté fille de campagne a immédiatement ressenti une forte envie de monter à bord du premier avion et de visiter cette extraordinaire région. Après avoir passé quelques jours dans les Alpes en Autriche l’an dernier, j’avais juste envie d’y retourner et j’étais impatiente de faire un road trip dans ce tout petit pays.

Mais on reviendra là-dessus plus tard. Tout d’abord, Ljubljana, la capitale. Avant d’aller plus loin, je pense qu’un petit cours de prononciation s’impose : la façon facile de le dire est loubiana. Voilà, je viens d’épargner une bonne dose d’embarras à tout le monde.

Après les hordes de touristes de l’Italie, cette toute petite métropole nous a offert une pause bien méritée. Il y avait des touristes, c’est sûr, mais pas tant que ça. Surtout des Européens j’imagine. Mais ne vous inquiétez pas, ça ne veut en aucun cas dire que vous vous y tournerez les pouces.

J’ai trouvé que c’était une ville vraiment jeune, colorée et plutôt marginale. Et surtout super abordable, on aime ça.

De Venise, personne n’était capable de nous dire comment nous rendre en Slovénie, qui n’est qu’à deux heures et demie de route. Certains nous ont suggéré de prendre un train jusqu’à Trieste et de là un autre vers Ljubljana. Ça n’a vraiment pas à être aussi compliqué. J’ai trouvé un minibus qui fait le trajet chaque jour et coûte seulement 25 € par personne. Ils vous prennent à Mestre, juste à l’extérieur de Venise, et vous déposent à la station de bus/train de Ljubljana.

Ljubljanica

Impossible de parler de Ljubljana sans mentionner la rivière Ljubljanica, qui veut dire petite Ljubljana, et le long de laquelle vous trouverez des tonnes de jolies terrasses.

On a passé un bon moment, assis sur un banc, à tout simplement regarder les canards nager et se laisser porter par le courant. Il y a tellement de jolis ponts qui relient les deux rives : le moderne pont des bouchers, où les tourtereaux scellent leur amour avec un cadenas (et jettent la clé dans la rivière, vraiment pas ma tradition préférée…), le pont des dragons, construit pour commémorer les 40 ans de règne de l’empereur François-Joseph, l’historique pont triple qui mène à la place principale, et plus encore.

Le marché local

Parlant d’incontournable, le marché local en est un. Il est assez gros donc, plutôt impossible de le manquer.

Si vous avez la chance d’y être un vendredi, ne manquez pas la cuisine ouverte, où on sert de la cuisine de partout dans le monde. On visitait Bled ce jour-là alors on l’a manqué, mais nos amis le recommandent fortement!

Le château de Ljubljana

Après vous êtes promenés au marché, dirigez-vous vers le funiculaire qui vous amènera au château situé en haut de la colline. Ce n’est qu’à quelques minutes à pied. D’en haut, vous aurez une superbe vue d’ensemble sur la ville et les environs.

Les bâtiments ont été magnifiquement rénovés dans un style moderne qui met en valeur l’architecture médiévale. Votre partenaire de voyage vous tombe sur les nerfs? Laissez-le dans une vieille cellule de prison pendant que vous allez admirer la galerie d’arts ou faites l’ascension de la tour.

Ce qu’on a préféré, c’est que par une belle journée ensoleillée, on peut s’asseoir sur la terrasse et se plonger dans un bon livre. Si on n’avait pas eu toute une ville à découvrir, on aurait facilement pu passer l’après-midi entier à relaxer sous le soleil.

Une ville verte et vegan-friendly

Ljubljana était vraiment en phase avec mon récent côté hippie. J’ai été agréablement surprise de trouver des bacs de compost et de recyclage un peu partout dans le centre historique, lequel est pédestre en passant.

On y trouve aussi une belle variété de boutiques locales, artisanales et fair-trade. J’ai mis la main sur de l’huile de graines de citrouilles rôties bio produite dans la région. Tellement bon!

Les Slovènes sont indubitablement de grands mangeurs de viande, mais une communauté végétarienne/végane florissante réussit à y trouver son compte grâce aux restos véganes et aux sections spécialisées des épiceries du centre-ville.

Les kosilos de Ljubljana

Vous avez envie de déguster un bon dîner dans un joli restaurant sans vider votre porte-feuille? Profitez des kosilos, qui se traduisent tout simplement par « dîner » (amis français, on parle ici pour vous du déjeuner :). On est tombés sur un coquet restaurant situé dans un bâtiment vieux de 300 ans, le Pri Vitezu, et on a vraiment eu de la difficulté à en croire nos yeux quand la facture est arrivée. 15 € pour deux repas trois services.

S’il fait beau, il est possible de manger sur la terrasse et d’admirer la vue sur la rivière, mais les salles à manger sont tellement joliment décorées qu’on a préféré manger à l’intérieur et aller prendre une bière sur une autre terrasse plus tard. On avait la place à nous tous seuls, dans une atmosphère douillette bercée par du smooth jazz.

Le concept est assez courant partout en ville, mais la guide de notre tour gourmand, Maja, nous a assurés qu’on avait choisi la crème de la crème.

Infos pratiques

Langue parlée : slovène, mais la plupart des gens parlent un peu d’anglais ou d’allemand.

Pour trouver des restaurants véganes & veg-friendly dans la région : Comment trouver des restos végés en voyage

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Êtes-vous déjà allés à Ljubljana? Qu’est-ce que vous avez préféré?