Comme bon nombre de petites filles, j’ai souvent rêvé que j’étais une princesse vivant dans un château somptueux digne des contes de Disney. Ni Ariel ni Cendrillon ne m’avaient toutefois préparée à ce qui m’attendait à Versailles.
J’étais à Paris pour une semaine, j’en ai donc profité pour planifier une journée complète au célèbre Château de Versailles, qui est situé… eh bien… dans la ville de Versailles. Facile de s’y rendre à partir de la capitale française grâce au RER, ou train de banlieue, qui était justement inclus dans la passe de métro de 5 jours qu’on avait achetée (au prix fort).
Dès l’arrivée, une immense grille dorée accueille les centaines de visiteurs, sinon les milliers, qui s’y pressent chaque jour. En pleine saison touristique, il faut s’armer de patience. Je vous conseille d’arriver dès l’ouverture et de vous dépêcher à entrer pour éviter les hordes de photographes amateurs…
La visite de l’immense château nous en a mis plein la vue. Je pense que les photos parlent d’elles-mêmes, mais elles ne rendent pas justice à la réalité. Difficile d’imaginer que des gens ont réellement vécu une telle vie d’abondance!
Malgré le fait qu’on soit arrivés tôt, il y avait toute une foule et nous nous sentions par moments comme des sardines poussées vers l’avant. Avis aux claustrophobes.
Pour chauffer les pièces aux plafonds très hauts, on y a construit d’immenses foyers, chacun dans une variété de marbre différente, qui abritent pratiquement des troncs d’arbres complets.
J’ai d’ailleurs trouvé ironique la hauteur des plafonds, étant donné que les gens étaient beaucoup moins grands à l’époque si on se fie à la taille des lits royaux.
Côté décoration, les pièces m’ont toutes semblées plus ornées les unes que les autres. Impossible de compter le nombre de bustes, de peintures, la quantité de fresques et d’ornements. Élégant mais abusif. Il faut le voir pour le croire.
Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer les paysans mourant de faim, venus mendier quelques bouts de pain devant la grille dorée, pendant que la royauté festoyait en ces lieux d’opulence. Heureusement, les choses ont changé… un peu.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la visite ne s’arrête pas au château. Oh que non.
Directement derrière le bâtiment se trouve un immense bassin digne d’une piscine olympique et la fontaine, qui était malheureusement en construction lors de notre passage.
On a tout de même eu la chance de nous promener dans les grands jardins, qu’on pourrait qualifier de forêt privée, au son de la musique classique. Je me sentais comme une noble du 17e siècle.
Mon expérience à Versailles n’aurait pas été la même sans la visite du Hameau de Marie-Antoinette. J’étais complètement crevée après la grande visite du palais et des jardins, mais mon amie m’avait très fortement encouragée à visiter cette partie du domaine, qui se situe à près d’une heure de marche à travers les fameux jardins et labyrinthes. J’ai rassemblé toute mon énergie, en espérant que ça en vaudrait la sueur.
Sur le chemin, se trouvent aussi le Petit et le Grand Trianon, les résidences secondaires des souverains, qui valent largement la peine d’être visités.
Le style y est complètement différent, beaucoup moins décadent, mais tout aussi joli. La majorité des touristes ne se rend pas jusqu’à ces lieux, il est donc possible de s’y promener aisément et à son propre rythme.
Le Hameau, où Marie-Antoinette passait beaucoup de temps avec ses enfants pour échapper à la vie royale, reste sans contredit ma partie préférée.
Les bâtiments ne sont pas ouverts au public, mais ça vaut la peine de simplement se promener dans ce petit coin à l’allure paysanne. Il y a même une fermette avec le cochon le plus gros que j’aie vue de ma vie, des chèvres et des poules.
Après tant de découvertes, il était temps de retourner à l’entrée. J’aurais dû me garder des forces…
Alors, si vous visitez Paris, le Château de Versailles vaut amplement le détour, mais vous aurez besoin d’une journée entière et d’enfiler une bonne paire d’espadrilles confortables. Vous regretterez d’avoir porté ces talons hauts mesdames. Ou messieurs… Quoi? Apparemment, les hommes en portaient autrefois. J’ai lu ça quelque part, c’est vrai!
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