Je n’avais pas particulièrement hâte à Venise; c’est Martin qui a insisté pour qu’on y aille. Il n’a pas eu à me tordre le bras, mais j’avais vraiiiiment envie de voir les Cinque Terre à la place. Mais bon, notre destination suivante étant la Slovénie, il m’a fait comprendre que Venise était le choix logique géographiquement parlant. Maudit. Qui a dit que les femmes ne font jamais de compromis?
Par contre, dès l’instant où on a mis le pied à Venise, sous la pluie, je n’ai pu arrêter de sourire et de rigoler. Même porter mes bagages trop lourds par-dessus les interminables ponts et escaliers n’a pas su atténuer mon euphorie.
Bien que la ville soit reconnue pour être inondée de touristes fraîchement débarqués des bateaux de croisière, je ne l’ai jamais vraiment senti, et ce, même si on y était en plein mois d’août, au cœur de la saison touristique. Ce qui s’est malheureusement avéré, c’est le prix exorbitant du logement et des restaurants. On a réussi à trouver un appart directement sur l’île relativement peu cher grâce à Airbnb, mais il était tout de même deux fois plus dispendieux que ce qu’on avait payé à Rome et à Florence.
C’est drôle parce que je retournerais à Venise demain matin si je le pouvais, mais j’ai eu toute la misère du monde à écrire ce billet. Depuis un mois je procrastine systématiquement et je publie des posts de bouffe pour éviter d’affronter mon syndrome de la page blanche. Mais là ça suffit, c’est aujourd’hui que ça se passe.
Je vais garder ça simple. Voici pourquoi je pense que Venise devrait être sur votre liste.
Venise est unique
Il y a quelque chose de tellement spécial avec Venise; où ailleurs peut-on trouver une ville entière sur l’eau, où les autos et les bus ont été remplacés par des bateaux?
Au total, ce sont 117 canaux surmontés de 455 ponts qui connectent 118 petites îles. Et 123 églises. Les Italiens aiment leurs églises. Je ne veux même pas savoir combien il y a de gondoles. On peut régulièrement être témoin des bouchons qu’elles causent dans les canaux les plus empruntés. C’est quelque chose.
C’est un vrai labyrinthe
Venise peut sembler petite (je veux dire, une île artificielle ne peut pas être si grosse que ça), mais il s’agit en fait d’un impressionnant labyrinthe de ruelles. On était plus souvent perdus que pas perdus. Mais bon, ça reste une île, alors impossible de se perdre très loin.
En plus, on peut boire dans les rues! Alors rangez votre mappe et profitez de la vue.
Piazza San Marco
Avec Amélie et Geneviève, deux filles de Montréal qu’on connaît et qui, par hasard, étaient là pendant notre première soirée, on a acheté quelques bouteilles de vin et on s’est promenés dans la ville. Elles nous ont amenés à la Piazza San Marco, célèbre pour une raison. J’ai été submergée par l’émotion quand on a débouché dans cette place grandiose. Il faut absolument y aller le soir quand tout est illuminé. C’est magnifique.
Je me suis amusée à observer les familles nourrir les pigeons, et les enfants les plus énergiques les pourchasser sans relâche. Je ne me suis pas lassée non plus d’écouter les musiciens des terrasses de restaurants jouer du tango.
C’est vraiment dommage qu’il n’y ait aucun endroit pour s’asseoir par contre. Il faut soit s’installer à une table et débourser 9 € pour un cappuccino ou rester debout au milieu de la place. Vous pouvez essayer de vous reposer les jambes dans les escaliers situés tout autour, mais ce n’est jamais bien long avant que la « Piazza polizia » vienne vous chasser.
C’est encore plus beau vu d’en haut
Fidèle à notre habitude, on a monté la tour du clocher pour obtenir un portrait de Venise et des environs. On a été un peu déçus de devoir prendre l’ascenseur, on aime bien ça nous autres monter des centaines de marches.
On peut s’improviser une terrasse à peu près n’importe où
On a vite pris l’habitude de pique-niquer sur le bord des canaux. La vue est agréable pas mal partout.
Sincèrement, pas besoin de dépenser une fortune dans un des attrayants restos touristiques qui longent le Grand Canal pour apprécier une soirée à Venise. On s’est « payé la traite » un soir et on a trouvé le repas vraiment décevant.
Après deux semaines à manger comme des rois, ce n’était juste pas à la hauteur de l’Italie avec un grand I. On aurait plutôt dû s’en tenir à notre formule gagnante : se prendre quelques bières, arrêter à une pizzeria et se faire notre propre terrasse sur le bord de l’eau.
Ouf! J’arrive pas à croire que j’ai réussi à écrire ce billet! J’espère que j’ai réussi à vous transmettre un peu de la magie de cette ville extraordinaire.
Et sur notre liste de plus en plus longue de « choses à voir lorsqu’on reviendra à X », on prendra sans aucun doute une journée pour visiter les îles colorées de Murano et de Burano!
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