Essaouira, la ville du vent - Valises & Gourmandises

Aujourd’hui je vous parle de ma ville préférée du Maroc, un petit havre de paix (j’exagère un peu, mais à peine) dans un pays qui m’a vraiment sortie de ma zone de confort par moments. Tous les voyageurs qu’on a rencontrés partageaient notre impression : Essaouira est une ville relaxe où se reposer, prendre des vacances de ses vacances.

Une fois arrivés à Marrakech, on s’y est rendus directement, dans un beau bus local non climatisé. C’était assez spécial comme expérience, avec le conducteur qui ralentissait constamment en klaxonnant et en criant « Essaouira! Essaouira! » pour récolter de nouveaux voyageurs. Le gars qui nous a vendu les billets s’est empressé de nous vendre un aller-retour avant qu’on se rende compte qu’on aurait pu prendre un bus climatisé à partir d’une autre station, celle de Supratours près de la gare de train, pour le même prix sinon moins cher… Bon, on le saura pour la prochaine fois!

Trois heures plus tard, une fois à destination, on a tout de suite eu droit à un goût de la vie quotidienne locale. Pendant notre trajet à pied de la gare d’autobus à la Médina, qui signifie Vieille Ville, on a croisé des étals improvisés débordant de fruits et de légumes frais, quelques ânes et beaucoup de mouettes.

On a d’ailleurs eu la chance d’être au Maroc en plein été pendant le Ramadan, ce qui veut dire qu’il y avait beaucoup moins de touristes que d’habitude. Pendant le jour, on était parfois les seuls touristes à se promener sur la rue principale pour acheter de bonnes dattes, un petit jus d’orange fraîchement pressé ou une miche de pain plat.

Promenez-vous des souks jusqu’à la plage

Ce qu’on a adoré à Essaouira, tout de suite après l’ambiance décontractée, c’est l’agréable brise marine qui y soufflait constamment. On a pratiquement jamais eu trop chaud, même qu’on devait se traîner une p’tite laine une fois le soleil couché.

On a bien aimé pouvoir marcher le long de l’océan et se rendre à la plage question de prendre une pause bien méritée des vendeurs un peu trop entreprenants des souks, dont je vous reparlerai dans mon billet sur Marrakech. Les plus braves aimeront être témoins de l’agitation qui règne au marché de poissons

Ne manquez surtout pas la Skala, une jolie promenade que vous avez certainement aperçue sous le nom d’Astapor dans Game of Thrones! On peut habituellement y voir les plus beaux couchers de soleil, mais manque de chance, on ne pouvait y accéder après le coucher du soleil en période de ramadan.

Faites le plein d’huile d’argan

Essaouira est le Klundike de l’or berbère, communément appelé huile d’argan. En effet, la région regorge de plantations d’arganiers qu’il est possible de visiter. Si vous êtes chanceux, vous apercevrez peut-être même des chèvres grimpées un peu partout dans les arbres en train d’en grignoter les fruits.

De notre côté, on a plutôt visité un atelier situé directement en ville où on a pu constater tout le travail que ces produits requièrent, d’où leur prix élevé. Un litre d’huile nécessite environ une dizaine d’heures, un ouvrage exclusivement réservé aux femmes, lesquelles se regroupent le plus souvent en coopératives féminines.

Coopératives féminines

On a été témoins du processus d’extraction de l’huile d’argan

Après la démonstration du procédé d’extraction de l’huile, on a eu droit à une dégustation de divers produits. Pain trempé dans l’huile d’argan culinaire, pain trempé dans du miel d’argan et des épices marocaines, dans de l’amlou et finalement dans de l’huile d’olive.

Connaissant la réputation du produit et impressionnée par tout le travail investi, je n’ai pu repartir les mains vides. J’ai donc acheté une bouteille d’huile cosmétique pour mes pauvres pointes fourchues, un savon/shampooing en barre parfait pour les voyages et un petit pot d’amlou, un vrai coup de cœur s’apparentant au beurre d’arachide et conçu à base d’huile d’argan culinaire, d’amandes grillées et de miel d’argan (bien qu’il ne soit pas strictement végane, il s’agit d’un miel biologique produit localement).

Apprenez à cuisiner comme un local

On a craqué pour la cuisine marocaine, plutôt simple mais ô combien délicieuse. Des légumes et des fruits frais, des épices parfumées, quelques fines herbes. Après l’indéniable succès de notre cours de cuisine à Florence, on a eu l’envie de réitérer l’expérience. J’avais abandonné l’idée après avoir vu les prix des cours à Marrakech, mais en en trouvant un pour la moitié du prix à Essaouira, soit 350 drh par personne, soit l’équivalent d’environ 35 euros, on n’a pas hésité.

Je vous en parle dans mon prochain billet!

Martin dans la cuisine. Dans vos écrans en 2016

on a dégusté nos créations sur la terrasse panoramique

Faites le plein d’épices

Forts de notre nouveau savoir culinaire, on a décidé de visiter une pharmacie berbère le jour de notre départ. On a eu droit à un thé royal concocté devant nous et à une explication détaillée des vertus des diverses herbes et épices. Je me suis laissée séduire par les racines de curcuma, très difficiles à trouver normalement, le ras el-hanout, vedette de la cuisine marocaine, le cari royal, les cristaux d’eucalyptus décongestionnant… On a probablement passé une bonne heure avec le propriétaire, un sympathique herboriste.

Devant la minuscule boutique avec le sympathique propriétaire

‘ai adoré me promener dans ses rues d’une autre époque, d’un autre monde. Je m’y suis toujours sentie en sécurité, même le soir. J’espère bien avoir la chance d’y retourner dans les prochaines années! Essaouira est une très jolie ville, jai eu du mal à choisir parmi mes 290 photos! En voici donc quelques unes pour terminer.

Ne manquez pas mon prochain billet sur notre cours de cuisine, quelques recettes suivront assurément :)